Facebook sanctionne désormais les comptes créateurs de spams

Depuis hier, vous remarquez certainement un petit encart lorsque vous vous connectez à Facebook.

En effet, comme il l’avait annoncé en février dernier, Facebook met en place son outil de lutte contre les intox, ou fausses informations. Cet outil permettra aux utilisateurs de signaler tout comportement suspects de manière à déclencher une surveillance Facebook. Celle-ci pourra d’ailleurs aller jusqu’à la fermeture du compte signalé.

Démasquer les spams grâce à un bouton

Pour identifier les comptes à l’origine de cette désinformation, Facebook propose désormais l’option « Signaler la publication ». Chaque information signalée comme fausse peut être ensuite soumise à des médias et journalistes, qui confirment ou dénonce l’information après quelques recherches. Parmi médias partenaires, appelés « contrôleurs d’information indépendants », l’école de journalisme Sciences Po, le journal L’express  ou encore France Info.

Cette nouvelle fonctionnalité permettra de «réduire le courrier indésirable, la désinformation ou tout autre contenu trompeur souvent partagé par des créateurs de faux comptes », affirme Shabnam Shaik, membre de l’équipe de protection et d’assistance de Facebook. En France, déjà plus de 30.000 comptes ont fait l’objet d’intervention Facebook suite au renforcement de cette lutte.

Eveiller la vigilance de l’utilisateur

Tous les utilisateurs pourront également voir qu’une actualité est contestée, et même lire pourquoi. Une manière pour Facebook d’éduquer les utilisateurs et de leur rappeler l’importance de garder un regard critique sur le flot d’informations qui qui alimente sans arrêt nos fils d’actualité.

Les signes d’une fausse information

Dans l’article, Facebook recommande à l’utilisateur de se méfier des titres aux mises en formes souvent accrocheurs (majuscules et points d’exclamation), mais en décalage avec leurs contenus.

Le géant conseille également de lire les URL et d’effectuer des recherches sur la source ou les preuves apportées. Par ailleurs, les dates de publications et les autres articles du site peuvent aider à identifier si l’actualité est éventuellement un canular ou une blague. Facebook tient cependant compte du fait que certains médias publient délibérément de fausses information (c’est le cas du Gorafi), et fait donc l’exception pour ces médias de divertissement.

Un acte politique ?

Depuis l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis, les rapports entre le gouvernement et les médias sont tendus. Facebook avait annoncé plusieurs initiatives pour collaborer plus étroitement avec les plus populaires d’entre eux afin de limiter la propagation de fausses informations, les « fake news » dont le président les accusait au début de son mandat.